Mercredi 22.
Une nuit en mer plus tard, nous voilà de retour au
Pirée. Se réveiller là où nous étions deux mois plus tôt ne nous donne pas l’impression
d’avancer beaucoup.
Heureusement un second bateau nous débarque sur
l’île de Naxos quelques heures plus tard : c’est reparti…
Du jeudi 23 au jeudi 30.
Naxos est la plus grande des îles des Cyclades. Grande
reste relatif, nous nous donnons une semaine pour la découvrir à pied et à vélo.
A Chora, la capitale, nous trouvons un appartement qui nous sert de camp de
base. Nous négocions avec la propriétaire de ne payer que les nuits passées sur
place.
La population se concentre principalement dans la jolie
ville de Chora et dans quelques villages alentours. Le reste de l’île est très
peu peuplé, sauvage et bien moins sale que le reste de la Grèce, ce qui ne
gâche rien. Par sauvage, il faut cependant entendre pastoral, désert et tranquille
car l’homme l’a tout de même partout investie (élevage, culture, carrières de
marbre, parcs éoliens…). A part quelques oiseaux, l’île ne compte plus guère d’animaux
sauvages.
En l’absence de touristes, nous nous retrouvons donc
le plus souvent seuls dans des paysages splendides parfois spectaculaires.
Le centre de l’île est traversé du nord au sud par
une dorsale montagneuse. Nous passons une nuit au pied du mont Zeus, point culminant
des Cyclades, dont nous faisons l’ascension à pied. Le panorama sommital permet
une belle échappée sur les îles voisines.
Une piste magnifique (il vaut mieux ne pas tenter l’aventure en voiture) parcourt le sud de l’île. Les paysages sont variés et changent au cours de notre progression. Il nous faut parfois trois heures pour parcourir 15 km. Dans les jambes et dans la tête, certains kilomètres comptent double, voire triple.
La partie nord est tout aussi déserte mais accessible
par des routes asphaltées. Nous traversons de petits villages de montagne, empilements
de maisons blanches aux formes brutes et dépouillées. Les églises, les chapelles
perchées sur les sommets ou blotties dans des endroits inaccessibles
sont innombrables.
Le vent du nord qui balaye régulièrement les
Cyclades climatise l’atmosphère estivale souvent suffocante. En hiver, ce vent invite
à cumuler les épaisseurs. En son absence, on peut être en tee-shirt. Sous un beau
soleil d’hiver, sur une plage aussi déserte que les hautes terres intérieures, Lison
et Cécile s’autorisent une baignade.
Naxos est incontestablement une île à voir, particulièrement
en cette saison, quand le temps est de la partie. Nous nous sommes
régalés.
Demain nous reprenons le bateau pour Santorin, l’île
de carte postale. Peut-être perdrons-nous en tranquillité et en authenticité.
Nous verrons bien.
Superbe. ça me donne envie d'aller voir par moi-même.
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