jeudi 30 janvier 2020

Naxos

Du jeudi 16 au mardi 21 janvier.
En Crète, nous avons vécu des moments inoubliables. Nous sommes cependant impatients de quitter l’île, de changer d’air. Après un gargantuesque repas d’adieu chez Tonia, nos derniers tours de roues en terres crétoises nous conduisent jusqu’au port de La Canée.
Mercredi 22.
Une nuit en mer plus tard, nous voilà de retour au Pirée. Se réveiller là où nous étions deux mois plus tôt ne nous donne pas l’impression d’avancer beaucoup.
Heureusement un second bateau nous débarque sur l’île de Naxos quelques heures plus tard : c’est reparti…


Du jeudi 23 au jeudi 30.
Naxos est la plus grande des îles des Cyclades. Grande reste relatif, nous nous donnons une semaine pour la découvrir à pied et à vélo. A Chora, la capitale, nous trouvons un appartement qui nous sert de camp de base. Nous négocions avec la propriétaire de ne payer que les nuits passées sur place.
La population se concentre principalement dans la jolie ville de Chora et dans quelques villages alentours. Le reste de l’île est très peu peuplé, sauvage et bien moins sale que le reste de la Grèce, ce qui ne gâche rien. Par sauvage, il faut cependant entendre pastoral, désert et tranquille car l’homme l’a tout de même partout investie (élevage, culture, carrières de marbre, parcs éoliens…). A part quelques oiseaux, l’île ne compte plus guère d’animaux sauvages.
En l’absence de touristes, nous nous retrouvons donc le plus souvent seuls dans des paysages splendides parfois spectaculaires.
Le centre de l’île est traversé du nord au sud par une dorsale montagneuse. Nous passons une nuit au pied du mont Zeus, point culminant des Cyclades, dont nous faisons l’ascension à pied. Le panorama sommital permet une belle échappée sur les îles voisines.


Une piste magnifique (il vaut mieux ne pas tenter l’aventure en voiture) parcourt le sud de l’île. Les paysages sont variés et changent au cours de notre progression. Il nous faut parfois trois heures pour parcourir 15 km. Dans les jambes et dans la tête, certains kilomètres comptent double, voire triple.
La partie nord est tout aussi déserte mais accessible par des routes asphaltées. Nous traversons de petits villages de montagne, empilements de maisons blanches aux formes brutes et dépouillées. Les églises, les chapelles perchées sur les sommets ou blotties dans des endroits inaccessibles sont innombrables.



Le vent du nord qui balaye régulièrement les Cyclades climatise l’atmosphère estivale souvent suffocante. En hiver, ce vent invite à cumuler les épaisseurs. En son absence, on peut être en tee-shirt. Sous un beau soleil d’hiver, sur une plage aussi déserte que les hautes terres intérieures, Lison et Cécile s’autorisent une baignade.


Naxos est incontestablement une île à voir, particulièrement en cette saison, quand le temps est de la partie. Nous nous sommes régalés.
Demain nous reprenons le bateau pour Santorin, l’île de carte postale. Peut-être perdrons-nous en tranquillité et en authenticité. Nous verrons bien.