dimanche 5 janvier 2020

A mi-parcours.

Du vendredi 20 décembre au mardi 31 décembre 2019.
Nous randonnons, nous nous baladons, nous cuisinons, nous nous reposons… A part les baignades (la météo se faisant de moins en moins clémente, seule Lison osera se mettre à l’eau), le programme est respecté.
Un père Noël écoresponsable apporte quelques cadeaux, mais pas trop. Les enfants jouent.
Nous faisons la connaissance de Tonia, la propriétaire de notre maison. Pour les fêtes, elle cuisine avec nous et nous prépare de succulents petits gâteaux grecs. Elle vient de temps à autre prendre le café avec ses deux enfants, Filenia et Fortis.
Nous découvrons, côté mer et côté montagne, une magnifique partie ouest de la Crète.


A mi-parcours, c’est aussi l’occasion de se retourner sur ce que nous avons vécu ces six derniers mois. Dans son cahier de voyage, Lison écrit :

Dans le voyage, j’aime :
Découvrir des modes de vie différents, faire des rencontres, dormir à plein d’endroits différents, ne pas avoir beaucoup de jouets, arriver dans des locations, prendre une douche, aller faire des courses, passer de bons moments ensemble, s’inventer des jeux avec Anatole, dormir, découvrir, visiter des églises et des monuments historiques…, me promener, randonner, me baigner, regarder le paysage, voir un film, pédaler, lire, prendre le bateau, dessiner, l’aventure, les montées, mes peluches, le dépaysement, jouer autour de la tente, regarder les voitures.

Dans le voyage, je n’aime pas :
Voir les déchets dans la nature, les décharges, tout le temps être ensemble, ne pas voir mes copains, rouler sur les grandes routes ce qui fiche beaucoup la pétoche à Maman, les voitures qui nous frôlent, me chamailler avec Anatole, manger des pâtes presque tous les soirs.

Mercredi 1er janvier.
« 2020, on revient ! » : c'est le slogan que répète Anatole.
Pour l’heure, Mamine et Patrick nous quittent. Pièces, bouts de bois, cailloux, porte-clés, coquillages, etc., les enfants rangent dans la valise certains des souvenirs et petits trésors qui remplissent leurs sacoches… et qui vaudront à Mamine de passer un sale quart d’heure à l’aéroport. Après le passage des valises aux rayons X, elle est conviée dans les coulisses sous l’œil sévère de quatre douaniers. On lui demande d’ouvrir son bagage dans lequel elle découvre - avec stupéfaction - une balle d’un fort beau calibre… que Lison avait trouvée en Roumanie. Pas facile de se justifier quand on ne parle ni grec, ni anglais. Sa connaissance de la langue de Dante lui permet cependant de s’exprimer avec les mains. La balle est confisquée et mise sous scellé. L’avion part avec 10 minutes de retard. Ce n'est pas commun pour des petits-enfants d'avoir une mamie fichée S !

Jeudi 2, Vendredi 3. Nous voilà de nouveau tous les quatre. Nous aurions dû reprendre la route ce vendredi mais le mauvais temps et la tempête des derniers jours nous en dissuadent. Une fois de plus nous avons la chance de rencontrer une personne adorable, d’une gentillesse et d’une bienveillance incroyables : Tonia nous propose d’occuper gratuitement sa maison le temps que nous souhaitons. Même si nous ne resterons pas tout l’hiver à Kissamos, c’est confortable de savoir que nous pourrons partir, sans pression, au moment opportun.
Ainsi nous pouvons « profiter » sereinement de vents à plus de 100 km/h, de fortes précipitations et des températures fraîches qui nous offrent une mer démontée et des montagnes toutes blanches.


Samedi 4. Après deux semaines à Kissamos, nous avons nos habitudes. Les enfants vont chercher le pain le matin, les commerçants nous connaissent ou nous reconnaissent, nous faisons nos petites balades quotidiennes. C’est agréable, on se sent comme à la maison. Malgré cela nous ne voulons pas nous encroûter. Nous culpabilisons presque de ne plus être totalement dans l’esprit du voyage tel que nous le concevons. Et nous avons des fourmis dans les jambes…
Après deux semaines d’abstinence, l’accalmie du jour est une aubaine : nous enfourchons les vélos en direction de l’arrière-pays sous un beau ciel bleu. C’est bon !



Dimanche 5. Notre copine Tonia vient prendre le café, nous voulons lui parler de nos projets pour les jours à venir. Elle n’arrive pas seule… Un pope rentre dans la maison avec une grosse touffe de basilic à la main en psalmodiant quelques prières. En déambulant, alternativement, il trempe son bouquet dans une sorte de seau à eau bénite puis asperge les murs. Il repart en coup de vent, comme il est venu. Nous sommes surpris et circonspects, Anatole est mort de rire. Tonia nous dit que c’est bon pour la maison. Nous verrons bien !
Nous continuons à réfléchir sur la suite de notre périple. Rien n’est encore décidé. Quand ? Comment ? Les îles, la Turquie, la Géorgie, l’Arménie… L’Iran n’est sans doute plus d’actualité. La seule certitude que nous avons est que nous devons attendre la fin de l’hiver avant d'affronter les hauts plateaux turcs où il peut faire -30 °C... Des températures qui excitent beaucoup les enfants qui rêvent de se prendre pour Mike Horn, mais pas vraiment les parents…

2 commentaires:

  1. Belle année les Rebillard et continuez bien ! Gros bisous, les Ecarot.

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  2. Belle année 2020 avec encore de beaux souvenirs, de belles photos et de beaux films à nous partager. Bisous �� . Balligand Family.

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