lundi 29 juin 2020

Repos en famille

Du mardi 23 au lundi 29 juin.
Saint Symphorien de Thénières, petit village de 35 habitants loin de tout, fut parfait pour cette semaine de retrouvailles. Entre les parties de ping-pong, de foot, de pétanque, de cartes, les promenades et la piscine, on ne s’est pas ennuyés. Vu ce qu’on a mangé et bu, on devrait avoir assez de force pour terminer le voyage… Merci Nini et Papou !




Demain nous attaquons l’ultime partie de notre périple. Notre arrivée à Vergisson est prévue autour du 10 juillet (+/- 2 jours…).
Pour ceux qui voudraient faire un bout de route avec nous, nous préciserons les dates et l’itinéraire de nos deux dernières étapes d’ici quelques jours.

lundi 22 juin 2020

Cévennes, Causses et Aubrac

Samedi 13 juin.
Le vent s’est un peu calmé. Nous nous dépêchons d’enfourcher les vélos pour un circuit passant par les dentelles de Montmirail, avant la pluie annoncée. L’après-midi se passe sous la tente, le temps que se déversent les 10 mm d’eau attendus. Quand le soleil fait sa réapparition, nous pouvons même aller profiter de la piscine pour un bain un peu frisquet.


Dimanche 14.
Nous sommes attendus chez nos amis Anthony et Camille, à Bagnols sur Cèze. Pour y parvenir, l’étape est longue. Après Vaison la Romaine, elle devient monotone. Les longues lignes droites en faux plat descendant nous indiquent la direction du Rhône. Nous traversons des milliers d’hectares de vigne plantés sur un sol de caillasse, presque exempt de terre. Les champs de lavande, en fleur à cette altitude, mettent de la couleur dans le paysage. Après Orange, il nous faut plonger au sud pour trouver un pont tranquille permettant d’enjamber le Rhône. Nous devons enfin affronter un beau vent de face pour remonter le fleuve et arriver à destination.



Lundi 15.
Le repas de la veille et les discussions qui se sont éternisées n’aident pas à un réveil matinal. Alors que Camille doit se rendre à Montpellier, Anthony nous emmène faire un tour le long de la Cèze, jusqu’à La Roque pour voir les spectaculaires cascades de Sautadet. Un grand merci à eux pour leur accueil et ces bons moments passés ensemble.


Mardi 16.
Nous nous éloignons rapidement de la vallée du Rhône pour retrouver du relief, des petites routes et des contrées moins peuplées. Depuis la réouverture des frontières nous croisons quelques plaques étrangères. Hollandais, Allemands, Suisses et Belges en quête de tranquillité n’ont par perdu de temps pour venir chasser sur nos terres ! Nous bivouaquons en haut d’un petit col, cachés derrière une citerne d’eau.


Mercredi 17.
Nous entrons dans le parc national des Cévennes. Les routes sont magnifiques, c’est vert, il y a de l’eau partout. Au camping de Chamborigaud, bordant le Luech, les enfants s’essayent au kayak pendant que le gérant nous conte l’histoire de sa famille, mêlée à celle de sa région.



Jeudi 18.
Après notre arrêt quotidien à la boulangerie du coin, nous entamons notre ascension dans les montagnes sur une minuscule route. Nous débarquons sur celle « des crêtes » qui porte bien son nom avec des vues à couper le souffle sur le mont Aigoual et tout le parc national des Cévennes. Sitôt le col de la croix de Berthel franchi, nous trouvons sur notre route le Tarn qui nous accompagne jusqu’à Bédoues, petit village de Lozère à quelques pas de Florac. Nous plantons la tente au bord de la rivière dans un camping traversé par le sentier Stevenson.



Vendredi 19.
Plutôt que de contourner la montagne comme le fait le Tarn, nous choisissons d’aller voir là-haut ce qui se passe. Là-haut, c’est le causse Méjean. Nous traversons ce plateau d’est en ouest, sur une bonne vingtaine de kilomètres. Le dénivelé est quasi anecdotique, et nous restons invariablement autour des 1000 m d’altitude. Le bout du plateau marque nos retrouvailles avec le Tarn. Ses gorges, dans lesquelles nous nous engouffrons à toute allure en enchaînant les lacets, sont d’une beauté incroyable. Nous nous arrêtons au bord de l’eau, face à la falaise : voilà sans doute l’un des plus beaux campings que nous ayons faits.




Samedi 20, dimanche 21, lundi 22.
Après les gorges du Tarn, le cirque des Baumes et les maisons semi-troglodytes accrochées aux falaises, nous remontons sur les causses, avant de basculer sur la vallée du Lot. Au cours de notre progression, les enfants voient changer l’architecture des habitats. Nous traversons tout un tas de villages aveyronnais magnifiques : Laissac, Bouzouls, Estaing, etc. Nous sommes à présent dans le parc régional naturel de l’Aubrac.




Demain est un grand jour puisque les grands-parents, Papou et Nini, nous rejoignent. Privés de Turquie en mars, ils viennent nous retrouver pour une petite semaine dans un gîte. Les enfants comptent les jours depuis quelque temps. Comme nous avons bien roulé, nous serons au rendez-vous : ce soir, il nous reste une quinzaine de kilomètres à parcourir.