mercredi 3 juin 2020

De col en col

Mardi 19 mai. 
Les enfants ont déjà préparé leurs affaires depuis quelques jours. La pluie a cessé. Après deux mois d’arrêt forcé, c’est le moment tant attendu. 
Pour une reprise, l’étape n’est pas de tout repos : nous gravissons le col du Feu puis celui des Arces au-dessus duquel nous passons la nuit, dans la forêt.


Mercredi 20. 
Du massif du Chablais nous redescendons dans la vallée de l’Arve avant d’entamer la montée du Salève, cette montagne au pied de laquelle nous sommes passés à maintes reprises, mais que nous n’avons jamais explorée. Nous faisons la rencontre de Françoise, une cycliste qui nous invite à venir chez elle lorsque nous passerons par Annecy. Peu de temps après, un autre cycliste nous propose de nous héberger le soir même ! Nous déclinons l’invitation car il faudrait déjà redescendre dans la vallée alors que nous voulons profiter du Salève et de la vue à 360° sur le Jura, le Genevois et les Alpes. Nous installons la tente dans un alpage, face au mont Blanc.




Jeudi 21. 
Nous ne sommes pas seuls sur les routes. La journée, fériée et ensoleillée, a convié les semi-confinés en manque de plein air. La montagne est pleine de randonneurs, de cyclistes et de familles venues pique-niquer. Nous naviguons entre les monts du Salève et le massif des Bornes. Nous bivouaquons dans un petit bosquet ombragé au milieu des prairies fraîchement fauchées.



Vendredi 22. 
Direction Annecy : après un petit bain dans le lac, nous rejoignons Françoise qui nous attend chez elle. Nous passons une super soirée autour d’un délicieux repas.

Samedi 23. 
Françoise nous accompagne pour une petite visite de la ville. Nous la quittons au bord du lac. Nous en entamons le tour tous les quatre. Le ciel se faisant menaçant nous avons le privilège d’être quasiment seuls en piste. Nous ne sommes pas épargnés par l’orage et nous finissons notre tour trempés. Heureusement nous passons une deuxième nuit à Annecy, en dur. Cette fois-ci c’est chez Myrtille qui nous a préparé une super crêpes party pour le dîner. Hummmm !!!



Dimanche 24. 
Le col de Leschaux, à la pente douce et régulière, nous permet de nous hisser tranquillement dans le massif des Bauges.



Lundi 25. 
Les vallons, les forêts, les crêtes, les sommets, les champs en fleurs sont un régal pour les yeux. La tome des Bauges et l’abondance sont un régal pour les papilles. Nous pique-niquons à La Féclaz, déserte, avant de monter nous installer au mont Revard, surplombant de 1300 m le lac du Bourget.



Mardi 26. 
La descente du Revard est vertigineuse. Ce n’est pas tous les jours que nous avalons 20 km en une demi-heure. Dans l’après-midi, et après une courte visite de Chambéry, nous arrivons chez Michel et Geneviève. Michel est motard. Nous l’avions rencontré en Roumanie en compagnie de ses deux compagnons de route Alain et Jean-Pierre. Nous passons la soirée tous ensemble. Avec les conjointes, nous sommes dix à table, limite autorisée en cette période ! Nous mangeons et buvons bien ! C’est presque comme un repas de famille, la famille de ceux qui aiment voir du pays…

Mercredi 27. 
Nous reprenons la route après un bon petit déjeuner. La Chartreuse nous attend. Nous la tangentons tout d’abord pour parcourir un bout du vignoble savoyard. Nous nous attaquons ensuite à la montée du col du Granier par son côté le plus dur. Cela nous permet de consommer les calories mises en réserve la veille. Une fois de plus, deux cyclistes, Norbert et Geneviève, nous proposent une invitation chez eux. Ce n’est pas sur notre route, malheureusement, et nous voulons encore rester en Chartreuse. En raison des forêts interdites d’accès, des innombrables panneaux interdisant le bivouac (restrictions liées au covid 19), nous nous installons dans le carré de pelouse d’une dame au hameau de Chenevey.



Jeudi 28. 
Après le col du Cucheron, nous descendons sur le village de Saint Hugues en Chartreuse. Nous visitons l’église, transformée en musée d’art sacré. Nous plantons la tente sur une petite aire de repos enherbée, avec table et vue les trois principaux sommets du massif. Une fois installés nous apprenons que le verrou des 100 km va sauter dès le 2 juin. Nous pourrons donc nous déplacer où nous voulons sans avoir à justifier de quoi que ce soit. Dommage, nous n’avons pas de champagne pour fêter ça.



Vendredi 29. 
Nous franchissons le col de Porte : Grenoble est en vue, 1 100 m plus bas. Nous sommes attendus par nos amis Flo, Laure et leur petit Léo. Nous avons prévu de passer le weekend ensemble.

Samedi 30. 
Après 11 journées de vélo sans pause, nous choisissons l’option rando… à pied.

Dimanche 31. 
Nous reprenons la route à deux, sans les enfants. Une journée de repos ne leur fait pas de mal après le dénivelé important de ces derniers jours. Dans l’après-midi, accompagnés de Flo, Laure et Léo, ils nous rejoignent en van. Nous sommes sur le plateau du Vercors, au-dessus d’Autrans. Nous bivouaquons et passons une dernière soirée ensemble dans une clairière, à la croisée de deux pistes de ski nordique.



Lundi 1er, mardi 2, mercredi 3 juin. 
La météo annonce pas mal de pluie dans les jours à venir. Nous prenons la décision de faire une pause dans l’idée de ne pas avoir à passer une semaine à être constamment mouillés. Nous roulons jusqu’à Villard de Lans : nous avons la chance de trouver un petit studio à louer. Voilà un bon camp de base pour aller se balader dans le Vercors. Les enfants se sont déjà fait des copains : ils ont rendez-vous tous les soirs pour une partie de foot !


2 commentaires:

  1. Quels magnifiques paysages et que de gens sympathiques dans notre beau pays !
    Profitez bien de tout cela avant de retrouver dans quelques semaines votre ( aussi trés joli ) village !
    Louise Martin

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  2. Vous auriez pu intituler votre article :
    "Sur les traces des forçats de la route "
    Le Granier, le Cucheron ( etc) ont été gravis maintes et maintes fois par les coureurs du tour de France. Seriez-vous en reconnaissance pour l'éventuel tour de septembre ?
    Bonne continuation !
    R. Querenvi

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