dimanche 3 novembre 2019

Plages, baignades et couchers de soleil

Vendredi 25 octobre. Après une semaine de repos, nous quittons l’Albanie. Pour le pique-nique du midi, nous sommes de retour en Grèce. Peu avant Igoumenitsa, nous tentons de planter la tente sur une bande de sable séparant la mer d’une lagune. La présence insupportable de moustiques autour du cordon littoral nous dissuade d’y rester. Nous fonçons jusqu’au camping de la ville et, après un rapide bain au soleil couchant, nous nous réfugions dans la tente pour manger notre bol de pâtes. Les moustiques n’ont pas abdiqué…


Samedi 26. A la recherche d’une banque et d’un supermarché, nous humons l’atmosphère d’Igoumenitsa. Le code de la route ne semble pas s’appliquer ici, mais comme tout le monde fait un peu ce qu’il veut, tout le monde est aussi très attentif et nous nous sentons en sécurité. Par le port nous quittons la ville et nous retrouvons vite sur une large route côtière, très escarpée et peu fréquentée. Nous pédalons, le regard porté sur les plages, la mer et les îles. Le torticolis nous guette. A midi, un couple de retraités français nous convie à boire un café sur la plage de Plataria. Leur gros camping-car tout confort avec cuisine équipée donne des envies aux enfants… qui choisissent tout de même de repartir avec nous.
Le soir, nous trouvons un minuscule camping -à l’ancienne- situé dans une petite crique. Les propriétaires, qui sont absents, l’ont laissé ouvert. Le chien nous accueille. La nuit est offerte à qui ose s’installer.


Dimanche 27. Les routes, les plages sont désertes, les commerces sont fermés et rangés jusqu’à la saison prochaine. On se croit parfois seuls au monde. Nous plantons la tente sur une plage de sable fin. Nous observons la topologie de l’endroit. Nous nous demandons si nous n’avons pas été un peu optimistes... La marée est montante… Pas le courage de démonter la tente. Nous mettons deux fois le réveil dans la nuit pour surveiller la progression des eaux. Notre plan d’évacuation d’urgence est prêt, au cas où…



Lundi 28. Pas d’eau dans la tente ! Il aurait fallu une tempête pour l’emporter !
C’est le jour du « non ». Cette journée de fête nationale commémore la journée du 28 octobre 1940 au cours de laquelle le général grec Ioannis Metaxas a répondu « Ochi » aux troupes italiennes de Mussolini qui souhaitaient traverser le pays pour se rendre en Russie.
Il n’y a pas plus de monde que la veille. Nous longeons une plage de près de 10 km. Nous observons les bas-côtés qui sont jonchés de papiers, bouteilles et autres déchets. Chaque virage, chaque ravin est une décharge publique pleine de gravas et de tout ce dont les gens ne veulent plus. En arrivant en Grèce, nous pensions que la gestion des ordures ménagères serait mieux organisée, que la population serait mieux éduquée, plus sensible au problème des déchets. Il n’en est rien et, comme dans tous les Balkans, la nature est considérée comme une poubelle. Quelle bêtise…
Nous installons notre camp du soir dans une immense anse de bord de mer. Les enfants trouvent une cabane pour y passer la soirée.



Mardi 29. Pour éviter de faire le tour (plus de 100 km) d’une baie marécageuse sans doute infestée de moustiques, un tunnel subaquatique de 1 600 m permet de traverser un petit bout de mer. Problème, il est interdit aux vélos. En se renseignant sur internet, on trouve deux techniques de franchissement.
Technique n°1 : prendre le tunnel, à fond. Détectés par des caméras, on entend hurler des hauts parleurs ordonnant de stopper immédiatement. Des feux se mettent au rouge, et coupent la circulation dans les deux sens. Evidemment il ne faut pas s’arrêter et on se retrouve rapidement de l’autre côté.
Il est difficile de croire que cette technique amuse beaucoup les autorités.
Technique n°2 : s’engager sur la route interdite aux vélos et s’arrêter juste après la caméra, avant l’entrée dans le tunnel. Faire coucou à la caméra pour signaler sa présence. Attendre 5 minutes qu’un employé vienne avec son fourgon, qu’il embarque les vélos et vous fasse passer de l’autre côté moyennant une participation au péage.
Nous voilà donc à faire coucou à la caméra… Quand la camionnette arrive, 5 minutes plus tard, on se dit qu’on aime qu’un plan se déroule sans accroc. Malheureusement l’astuce, sans doute éculée, ne marche plus. Le type, courtois mais ferme, nous rappelle qu’on ne peut pas traverser à vélo. Il y a heureusement un car qui passe deux fois par jour. Le suivant arrive dans 20 minutes… Ouf.
Nous tentons le stop, sans succès, jusqu’à l’arrivée du car. Le chauffeur souffle et manifeste son mécontentement d’être retardé. Il embarque finalement bagages et vélos dans la soute. Nous passons sous la mer et 2 minutes plus tard nous voilà débarqués de l’autre côté. Mission accomplie…
Après avoir longé un aéroport et une zone militaire, nous traversons des oliveraies. Nous nous retrouvons à l’heure du déjeuner sur une petite plage, abritée de pins. L’endroit est tellement chouette (si on fait abstraction des déchets) qu’on s’y installe pour la nuit.



Mercredi 30. La Grèce compte plus de 6 000 îles. Seulement 200 sont habitées et 70 ont plus de 100 habitants. 
Nous ne pourrons pas toutes les faire, mais on va essayer. Dans les îles ioniennes, nous commençons par Leucade. Très proche du continent, elle est reliée par une route. Après des semaines avec un temps sans un nuage, la pluie est annoncée et nous avons loué un appartement pour nous mettre à l’abri. Nous arrivons en même temps que les premières gouttes...
Du jeudi 31 octobre au mardi 4 novembre. Il y a finalement peu de pluie et beaucoup d’éclaircies. Nous pouvons rayonner depuis la maison à pied ou à vélo à la découverte des plages, des montagnes et de Lefkada, petite capitale aux charmantes ruelles.



Nous devons aussi organiser la suite du voyage avec notamment les passages d’île en île.
En cette saison, les liaisons sont moins nombreuses, parfois inexistantes. Elles ne sont pas toutes répertoriées, il est souvent difficile de trouver les dates de départs sur internet, même sur les sites des compagnies. Le seul moyen d’avoir des infos est de téléphoner ou de se rendre dans les ports de départs des bateaux. Pour Céphalonie, plus au sud, nous apprenons, non sans difficulté, qu’il n’y a qu’un ferry par semaine en novembre.
Nous prolongeons donc notre séjour à Leucade jusqu’au prochain départ, vendredi 8. Cela nous laissera le temps d’aller explorer le sud de l’île…

1 commentaire:

  1. Coucou les amis,
    Cette arrivée en Grèce, rienqu'en photo est magnifique de part les couleurs contrastées! ça fait envie... Dommage en effet que la pollution visuelle soit si présente!
    à l'heure où j'écris vous être sans doute sur l'île Céphalonie.
    ça donne l'impression que votre rythme sera moins soutenu pour profitez de toutes ces îles Grecques... Alors profitez bien des spécialisées locale... un p'tit Ouzo pour la route ;-)
    Bizzz à tous les 4
    Nath et ses hommes

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