Jeudi 8,
vendredi 9.
Nous devions
passer la nuit. Nous restons finalement deux jours pleins chez Geta, qui nous
propose bien plus que son hospitalité. Les enfants profitent du grand jardin, du potager et
des animaux. Pendant qu’elle travaille, Geta nous prête sa voiture et nous
allons visiter Targu-Mures, son zoo et le centre-ville. Le soir venu, c’est
apéro et discussions jusqu’à tard… Nous espérons que nous pourrons nous revoir
en France ou en Roumanie.
Voilà deux
étapes atypiques où nous empruntons des routes (en tout cas figurant comme
telles sur notre carte au 1 : 500 000 !) qui deviennent des
pistes, passent dans les prairies, dans des bois, se transforment en chemin de
randonnée pour aboutir dans des villages tziganes où les gamins accourent pour voir débouler nos vélos crottés de boue jusqu’à
mi-sacoches.
Bilan de ces
trente kilomètres : des chaussures dégueulasses, un garde-boue cassé, quelques
galères dans les ornières pleines d’eau, une crise de nerf, des rigolades et
deux beaux campings sauvages.
Lors du
second, à l’orée d’un bois, nous aurons la visite de cinq chiens venus encercler
notre tente le temps qu’un troupeau passe. Profil bas en mangeant nos pâtes...
Outre des
ours (nous prenons les précautions d’usage), nous devons nous méfier des chiens
qui gardent les brebis comme leur plus précieux trésor.
Lundi 12. Nous
apercevons les montagnes qui nous attendent. Nous avons hâte d’arriver à la
pension pour nous reposer avant l’ascension du lendemain. A 13 heures, c’est
chose faite.
Mardi 13. C’est le grand jour. Les enfants sont impatients -et peut-être un peu stressés- d’en découdre. Les montagnes qui se dressent devant nous leur semblent infranchissables. Par où va-t-on bien pouvoir passer ?
Mardi 13. C’est le grand jour. Les enfants sont impatients -et peut-être un peu stressés- d’en découdre. Les montagnes qui se dressent devant nous leur semblent infranchissables. Par où va-t-on bien pouvoir passer ?
La montée
sera longue, la journée s’annonce chaude, alors ce jour, nous sommes sur les
vélos à 8 heures pétantes.
Cette route
mythique, la Transfagaraşan, a été construite suite à l’invasion de la Tchécoslovaquie
par les soviétiques. En 1970, Ceaucescu, qui redoute pareil sort, lance les
travaux de cette route stratégique enjambant les Carpates. Inaugurée en 1974, sa
construction (830 ponts, 27 viaducs, un barrage) a fait plusieurs centaines de
morts parmi ouvriers et militaires. Même si nous avons cela à l’esprit, le
cours d’histoire sera pour plus tard.
Les enfants sont
épatants, courageux, et mieux, ils prennent un plaisir énorme dans cette montée
incroyable (31 km, plus de 5 heures) : ils réussissent à profiter, à admirer, à s’émerveiller de la
route, des paysages qui leur sont offerts. « C’est le plus beau jour de ma
vie » nous dit Lison, arrivée en haut…
Après une balade
près du lac, deux ou trois glissades sur les névés et un bon repas, nous
entamons la descente. Quelques lacets plus bas, nous plantons la tente dans un
décor magique…
Am făcut-o !
Mercredi 14.
Am făcut-o !
Mercredi 14.
De possibles
orages sont annoncés en fin de journée, il nous faut donc rallier la pension
que nous avons réservée par précaution… 80 km plus bas. Même si le profil est descendant,
il nous faut faire presque 40 km autour du lac de Vidraru et son colossal
barrage où nous enchainons montées, descentes et virages incessants.
Les enfants
ont une fois de plus bien mérité leur glace, une bonne douche et un grand lit.
La nuit tombée, les chiens roumains nous font profiter de leur spécialité :
le concert d’aboiements.
Bonne nuit
les enfants, nous sommes fiers de vous.
Bravo Lison et Anatole vous êtes très courageux. Bisous à tous les quatre Nounou et Cricri
RépondreSupprimervous avez traversé une des plus belles régions de Roumanie! mais il y en a tant!
RépondreSupprimerVous êtes tous les quatre impressionnants. Vous nous envoyez de belles images, nous vous suivons avec grand plaisir. Continuez bien. On vous embrasse. Françoise et Patrick
RépondreSupprimer