Jeudi 25.
Dernière
étape 100 % ukrainienne. Après finalement deux jours de repos pour nous
remettre d’une tourista familiale, nous ne sommes pas mécontents de continuer
la route par 50 km de faux plat descendant, le long de la Teresva.
Des enfants
jouent au bord de la rivière, d’autres nous accompagnent un bout de chemin,
font des dérapages et quelques acrobaties nous montrant ainsi de quoi ils sont
capables sur un vélo.
On prépare
l’hiver et les tronçonneuses tournent à plein régime. Nous partageons la route
avec d’énormes camions de bois qui soulèvent au passage d’étouffants nuages de poussière
venant se mêler aux fumées noires des gaz d’échappement.
Les cueilleurs de myrtilles sont aussi de la partie, reconnaissables à leur tenue militaire, leurs mains violacées, leur sac à dos vide ou bien rempli suivant le sens dans lequel nous les croisons. Plus bas dans la vallée, ils déversent leur récolte sur des balances, avant de repartir dans la montagne.
Les cueilleurs de myrtilles sont aussi de la partie, reconnaissables à leur tenue militaire, leurs mains violacées, leur sac à dos vide ou bien rempli suivant le sens dans lequel nous les croisons. Plus bas dans la vallée, ils déversent leur récolte sur des balances, avant de repartir dans la montagne.
Malgré
l’habitude, l’état des routes reste toujours un mystère. Si, comme chez nous,
le volant des véhicules est à gauche, la conduite se fait du côté de la route
le moins abîmé. Un vrai spectacle.
Quand on
croit avoir regagné l’asphalte, la piste réapparait, quand les trous disparaissent,
les crevasses apparaissent… En conséquence, on ne compte pas les camions et les
voitures, capots levés, sur un cric de fortune, réparés en bord de route.
Nous sommes également
toujours aussi étonnés par le nombre d’églises -parfois trois dans un minuscule
village-, ce qui fait dire aux enfants qu’ils savent où va tout l’argent des
Ukrainiens.
A midi, nous pique-niquons dans une école. Nous en faisons le tour. Le gymnase est occupé par des anciens qui jouent au ping-pong, des vaches et les poules s’occupent du terrain, des gamins jouent sur des jeux d’un autre temps. Les bâtiments et certaines salles de classe sont plus que vétustes. Si dans certains pays on aime frénétiquement les réformes, il semblerait qu’ici, à l’inverse, on laisse le temps aux choses de s’installer (sans parler de la rouille et des mauvaises herbes)...
Vers 17h, c’est presque devenu une habitude, cinq ou six vaches, menées par deux gamins et leur père, viennent pâturer autour de notre tente.
Samedi 27.
Mardi 30.
Pour l’hébergement du soir, pas d’affolement : Dana, une amie de Bistrita, a prévenu Nina et nous sommes attendus à Romuli pour planter la tente.
A midi, nous pique-niquons dans une école. Nous en faisons le tour. Le gymnase est occupé par des anciens qui jouent au ping-pong, des vaches et les poules s’occupent du terrain, des gamins jouent sur des jeux d’un autre temps. Les bâtiments et certaines salles de classe sont plus que vétustes. Si dans certains pays on aime frénétiquement les réformes, il semblerait qu’ici, à l’inverse, on laisse le temps aux choses de s’installer (sans parler de la rouille et des mauvaises herbes)...
Vers 17h, c’est presque devenu une habitude, cinq ou six vaches, menées par deux gamins et leur père, viennent pâturer autour de notre tente.
Vendredi 26.
Voilà
l’étape la plus pénible depuis notre départ. A force de descendre, il fait désormais
plus chaud, et à l’approche de la frontière et d’une grande zone urbaine, la
circulation se fait bien plus dense. Nous passons la frontière, moment pénible,
avec son lot de douaniers zélés, désagréables - parfois méchants - ayant plus
envie de s’amuser à nous emmerder que de nous contrôler. Sortie d’Ukraine
oblige, il nous faut également passer trois fois sous des portiques de
détection de la radioactivité.
Nous nous
extirpons de Sighetu et la fin d’après-midi venue, alors que nous nous
apprêtons à planter la tente, un orage soudain incite une dame à nous proposer
une petite maison. Occupée par quatre ouvriers qui rentrent passer le weekend
chez eux, nous passons notre première nuit en Roumanie dans une jolie maison
traditionnelle qui sent le mâle.
Samedi 27.
Côtés
intestins, ce n’est toujours pas la grande forme. Nous roulons une petite
trentaine de kilomètres avant de nous arrêter pour reprendre quelques forces.
Nous rencontrons Ioan qui nous dégote de quoi nous reposer : nous passons trois
nuits dans une maison immense de huit chambres. Il y a toujours une solution
dans ce village où tout le monde se connait.
Dimanche 28.
Ioan vit et travaille en France. Il revient passer l’été au pays, chez ses
parents. Il nous fait partager son dimanche, en famille. Anatole assiste à sa
première messe. Elle se déroule à l’extérieur de l’église. Nous sommes ensuite
invités au repas du midi. Lison et Anatole jouent avec Anastasia et ses cousins
Vladimir et Raisa. Sans la barrière de la langue, puisqu’Anastasia est née en
France, ils s’en donnent à cœur joie.
Lundi 29. Jour
de repos supplémentaire. Les enfants jouent avec Anastasia, on nous apporte à manger,
on vient prendre de nos nouvelles, on nous conseille sur la suite de notre
parcours, on discute sur le banc, on salue les passants. Nous avons presque été
adoptés...
Mardi 30.
C’est la reprise
et nous allons mieux. C’est aussi l’anniversaire d’Anatole. Pour notre départ,
tout le monde est venu nous saluer. Nicola ne veut pas que nous partions.
Anastasia donne un petit cadeau à Anatole, Ioan nous offre un sac et une petite
bouteille de liqueur. Nous serions bien restés, tant la gentillesse des gens
nous touche, mais nous devons reprendre notre progression vers le sud.
En route,
nous remarquons dans les villages :
-
Les clochers pointus des églises (tout en bois
pour les plus anciennes) ;
-
Les magnifiques et imposants portails qui dessinent
l’entrée des maisons, des propriétés, des églises et des institutions ;
-
Les tenues des femmes, les broderies, les tapis
colorés recouvrant les bancs ;
-
Les charrettes, tirées par des chevaux,
circulant parmi les voitures.
Tout ceci est typique de Maramures, une région où les
traditions, loin de s’être transformées en folklore, perdurent.
Les imposantes maisons, parfois tape à l’œil et souvent
inachevées, les grosses voitures et les touristes apportent le contraste et confirment que nous avons bel et bien quitté l’Ukraine.
Pour l’hébergement du soir, pas d’affolement : Dana, une amie de Bistrita, a prévenu Nina et nous sommes attendus à Romuli pour planter la tente.
Nous patientons
une bonne heure en haut d’un col, le temps de voir passer l’orage qui nous
était promis. Nous filons ensuite sur une route mouillée, le long des eaux
boueuses d’un torrent en crue, sous un ciel redevenu bleu.
A l’arrivée,
Nina est là. Elle est chef cuisinier, connue dans toute la Roumanie. Elle vient
parfois en France donner des cours de cuisine traditionnelle. Ce soir, elle a
préparé un dessert pour Anatole…
Nous montons
finalement nous coucher dans un hôtel en construction, repus.
Mercredi 31.
C’est une longue étape de 62 km, avec une belle et grosse bosse, qui nous
permet d’atteindre Bistrita. Dana nous y attend, elle nous prend en main pour
quelques jours. Notre immersion dans la vie roumaine continue…
Reprenez des forces et profitez bien de la Roumanie.
RépondreSupprimerVotre vidéo est géniale, vivement celle sur la Roumanie
Ça nous remémore d'excellents souvenirs.
Bon courage et bravo
Anne et Hervé
Quelle belle étape que cette arrivée en Roumanie ! Cet accueil fait chaud au coeur, nous vous sentons emplis d'émotion dans des chouettes rencontres.
RépondreSupprimerNous sommes toujours impatient de vous lire de nouveau.
Belle continuation à vous, et à très vite.
Gros bisous de nous 3
Bon anniversaire à Anatole avec un peu de retard. Nous vous souhaitons encore tout plein de bonnes aventures. Merci pour le blog. Bises du Québec. Thomas, Sabrina et Gaston.
RépondreSupprimervous avez traversé une des plus belles régions et pas la plus facile !
RépondreSupprimerPierre Vergisson
Je suis votre périple comme une série télévisée ! Vous êtes trop forts, tous les 4!bravo d'aller jusqu'au bout de vos rêves ! Vous nous emmenez un peu dans vos rencontres si enrichissantes (avec vous-mêmes autant qu'avec les autres ! )
RépondreSupprimerCatherine A. (de la piscine... quelques fois !)
Hello Cécile et cie...Je suis époustouflée par le courage de Lison et Anatole! Bravo les enfants...Quels beaux paysages, quelles belles rencontres...Merci de nous faire partager ce périple! Bises
RépondreSupprimerAnne Assénat