vendredi 3 juillet 2020

" C'est beau l'Auvergne ! "

Mardi 30 juin.
Ça fait du bien de refaire tourner les jambes.
Du plateau de l’Aubrac nous descendons dans les gorges de la Truyère qui marquent la frontière du parc régional. Il faut ensuite monter sur le plateau suivant, celui du Cantal. Nous dévions de l’itinéraire prévu pour « couper » un peu. Ce soir nous voulons être au plus proche du plomb du Cantal dont nous préfèrerions faire l’ascension par beau temps plutôt que sous la pluie et les orages annoncés dès le lendemain après-midi. Nous prenons encore un peu de hauteur et nous trouvons à planter la tente au-dessus du petit village de Pauhlac, sous trois pins. En prime nous avons une table de pique-nique et deux chevaux pour voisins.


Mercredi 1er juillet.
Exposition nord-est : les premiers rayons de soleil sont pour nous. La tente se réchauffe vite. Le ciel est bleu, on a peine à croire que l’après-midi sera pourrie.
Nous prenons la route, un peu plus tôt que d’habitude, pour le col de Prat de Bouc annoncé à 1392 m d’altitude. Pour l’atteindre il faut pédaler un peu. En décor de fond, le plomb du Cantal : les enfants sont émerveillés. Ils disent avoir sous les yeux les plus beaux paysages de tout notre voyage ! C’est vrai que les montagnes d’Auvergne sont belles, douces, que les vallées ne sont pas trop encaissées et que l’on peut porter le regard loin sur l’horizon.
Dans la descente du col, nous nous arrêtons à Albepierre. Le village compte deux campings. Nous observons le ciel. Ça a l’air de tenir encore. Nous poussons jusqu’à Murat où les nuages commencent à bourgeonner. Nous nous lançons pourtant dans les 17 km qui nous séparent du camping d’Allanche. On verra bien…
Nous approchons. Les nuages sont de plus en plus gris, de plus en plus gros, de plus en plus nombreux...
Tout le monde met du sien pour monter le camp. Le ciel devient noir, le vent se lève puis le tonnerre gronde. Nous nous engouffrons sous la tente. Le bruit du zip refermant la porte d’entrée donne le top départ aux premières gouttes qui viennent frapper la toile. On a vraiment du bol. L’orage s’abat, nous passons l’après-midi sous la tente.




Jeudi 2.
Nous naviguons entre 1 000 et 1 300 m d’altitude, en enchaînant les cols. Dans ces contrées qui comptent bien plus de vaches que d’habitants, on ne croise quasiment personne. Du Cézallier, la vue est panoramique : les montagnes de la Margeride au sud-est, le Livradois-Forez au nord-est et plein nord, plus proche de nous, le massif du Puy de Sancy et sa multitude de cônes volcaniques éteints depuis plus de trois millions d’années. Comme la veille, le constat est implacable : l’Auvergne est magnifique.





Vendredi 3.
Pour un début juillet, il fait un peu frais et nous devons ressortir les doudounes du fond des sacoches. Nous descendons dans la vallée, synonyme de bruit et de voitures en pagaille. A quatorze heures, nous arrivons à Issoire. Ça fait plus de quinze jours que nous n’avons pas mis une roue en ville. C'est toujours un choc.
Demain nous serons reçus par la famille Baudry (les Baudry à vélo !), dans un petit village à l’est de Clermont-Ferrand. Nous avons rencontré Céline, Louis, Lili et Adèle en Crète, en décembre dernier. Nos chemins se sont juste croisés. Nous les connaissons à peine, mais nous nous sentons proches d’eux. Après des milliers de kilomètres à pédaler, après tant d’émotions partagées en famille, nous sommes contents de les retrouver. Nous aurons certainement beaucoup de choses à nous raconter.

Concernant notre retour nous arriverons très probablement le 8 juillet prochain. Voici nos lieux de passage, lors de nos deux dernières étapes : Roanne, Bourg de Thizy, Ranchal, nuit au camping de Poules les Echarmeaux, puis Chénelette, col de Crie, Saint Mamert, Saint Jacques des Arrêts, et enfin col de Boubon, col de la Sibérie, col de Gerbet, Prémecin, puis une ultime descente et un inévitable arrêt à la Grange du Bois chez nos amis Ambroise et Nathalie (chambres et table d'hôtes, gîte, salon de thé). Avis aux courageux qui seront disponibles... (A partir de Prémecin, il n’y a plus besoin de pédaler !)

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